Personne ne sait que tu es là – Laurence Voïta
Quatrième de couverture
Retraité depuis peu, l’ex-inspecteur Bruno Schneider est aux prises avec toutes ces réflexions sur son mystère familial lorsque Sophie, sa jeune collègue d’alors, vient lui parler du meurtre de « l’homme du pont ».
Un jeune homme abandonné près de l’eau les pieds nus et avec à l’annulaire gauche, un tatouage dont Bruno sent aussitôt qu’il ne lui est pas étranger.
Mon avis
Dans ce roman, nous retrouvons les personnages de l’excellent …Au point 1230. Bruno Schneider a pris sa retraite, laissant son ancienne équipe un peu tendue et désœuvrée face à leur nouveau supérieur, un homme sans relief. Tout ce petit monde doit prendre ses marques, même Bruno dans son nouveau quotidien à la maison. Suite à la découverte de photos de famille, il se lance dans une quête sur l’histoire de sa mère. Se plonger dans le passé de ses aïeux et découvrir des secrets, un thème nostalgique et poétique cher à l’auteure et au cœur également dans son premier roman, Vers vos vingt ans.
Comme dans ses précédents romans, la plume de Laurence Voïta est envoutante. Certes, Personne ne sait que tu es là est un polar mais l’enquête est calme, presque secondaire tant l’auteure développe ses personnages avec beaucoup de psychologie, de finesse ce qui les rend très vivants et attachants. Elle sait à merveille écrire des polars à la construction somme toute classique et en même temps très touchants, grâce à des héros bien campés et grâce à ses mots, donnant une histoire pleine de force et d’humanité.
La résolution de l’affaire n’est toutefois pas en reste et s’avère bien plus complexe que de prime abord. Avec ce récit à la fois noir et réaliste mais aussi sensible et poétique, Laurence Voïta a su encore une fois m’embarquer dans son univers.
En résumé
Un très bon polar, atypique, sombre et empreint d’une belle sensibilité ! Une auteure romande définitivement à suivre !