Polars, thrillers,  Suisse

Les larmes du lagon – Nicolas Feuz

Quatrième de couverture

Tanja Stojkaj a quitté Neuchâtel et s’est exilée en Polynésie française avec sa mère et son fils pour les protéger de la mafia balkanique. Sur un motu de Bora Bora, elle mène une vie paisible jusqu’à la découverte d’un corps près du récif corallien. La gendarmerie conclut rapidement à une attaque de requin. Refusant que l’affaire soit classée, Tanja cède à ses anciens réflexes d’enquêtrice et découvre, derrière les eaux turquoise et les plages de sable blanc de la Perle du Pacifique, l’envers de la carte postale : trafics, pauvreté, croyances occultes, matériel militaire à l’abandon, pollution du lagon. Au-dessus de tout cela plane l’ombre d’un mensonge : celui de la politique métropolitaine et des essais nucléaires français.


Mon avis

Dans ce cinquième tome de la série Jemsen, Nicolas Feuz délaisse la Suisse pour nous faire découvrir la Polynésie françaises et ses paysages paradisiaques. Au-delà de la carte postale, la réalité de ces îles n’est pas toute rose lorsqu’il est question du quotidien des locaux, de la gestion des déchets, de la pollution, de la pauvreté et des superstitions qui ont la vie dure. A l’enquête viennent se greffer des thèmes très intéressants : l’auteur nous éclaire notamment sur le sabotage du Rainbow Warrior en 1985, ainsi que sur les essais nucléaires effectués par la France entre 1966 et 1996, sujet qui a entretenu la défiance des Polynésiens envers Paris.

Polar non conventionnel dans le sens où le lecteur suit les recherches de Tanja en tant que simple civile, et non comme membre de la police, le déroulement n’en est pas moins très efficace. Même si les descriptions des meurtres sont moins sanglantes que d’habitude, le Neuchâtelois reste fidèle à son style en sachant ménager le suspense et entretenir un rythme de lecture effréné grâce à des chapitres très ramassés et de nombreux rebondissements. Et comme toujours, la fin réserve des surprises et laisse une porte ouverte sur le tome suivant, que l’on attendra avec impatience !

A noter que, même si les personnages récurrents du procureur Jemsen et de sa greffière Flavie Keller ne font pas partie de ce roman et sont juste évoqués (et m’ont d’ailleurs manqué car je suis plus attachée à eux qu’à Tanja…), assurez-vous tout de même d’avoir lu Brume rouge auparavant, étant donné que les événements se déroulent dans la même temporalité. Et à mon sens, il est également important d’avoir lu L’engrenage du mal pour mieux comprendre le passé de Tanja.

En résumé

Du Nicolas Feuz pur jus ! Un page-turner efficace et prenant !

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A propos de l’auteur du roman :

Né en 1971, Nicolas Feuz est procureur de la République et du canton de Neuchâtel. Dès 2010, il se lance dans l’écriture et dans l’auto-édition. A partir de 2018, il est édité chez Slatkine & Cie. A ce jour, il a écrit plus d’une quinzaine de polars pour adultes, 3 polars jeunesse chez Auzou Suisse et collaboré à la collection Gore des Alpes et à d’autres ouvrages collectifs aux Éditions Okama. En 2022, avec Heresix, il reçoit le Prix de l’Évêché décerné par la police judiciaire de Marseille.

A propos du livre :

Editions Slatkine & Cie

Genève, novembre 2022

240 pages





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