Le serpent du Val d’Hérens – Tatjana Malik
Quatrième de couverture
Un baril contenant un corps démembré sur les berges du Rhône en Valais, un cadavre aux pieds mutilés dans une demeure vaudoise, des messages énigmatiques… Dans l’obscurité glaciale de la nuit, l’assassin semble glisser de vallée en vallée, se fondant dans la nature pour traquer ses proies.
Pour l’inspectrice Morgane Michel et ses collègues, ces crimes marquent le début d’une série macabre. Arriveront-ils à mettre un terme à cette folie meurtrière avant que l’assassin n’accomplisse la mission dont il se sent investi ?
Mon avis
L’inspectrice Morgane Michel a repris depuis peu son poste au sein de la police de Saint-Maurice en Valais, après quelques mois de voyage en Amérique du Nord, et notamment après une enquête prenante au Yukon, au sein de la gendarmerie royale canadienne, relatée dans le livre Dérive (180° Editions, 2022).
En ce 1er décembre 2019, Morgane est sortie du lit en pleine nuit par un appel. Elle se met en route pour Vouvry, sur les bords du Rhône. La brigade ne peut que constater la présence de restes humains dans un baril en plastique, posé devant l’entrée de la déchetterie. Des morceaux de corps découpés et un pénis supplémentaire se trouvent dans ce bain de sang. Rapidement, l’identité du macchabée est révélée, et un étrange message en lettres de sang évoquant la Bible est découvert sur les lieux du massacre. Quelques heures plus tard, un second corps mutilé fait son apparition mais cette fois-ci à Rossinière, dans le Pays-d’Enhaut.
Les interrogatoires se succèdent, les liens entre les victimes sont passés au peigne fin, les enquêteurs se donnent à fond pour trouver le coupable de ces crimes particulièrement violents et travaillés. Ces deux meurtres marquent le début d’une collaboration inter-cantonale riche et passionnante, et nous fait suivre à la trace des flics de choc.
Pour son quatrième roman policier, Tatjana Malik signe une affaire sanglante dans laquelle les secrets n’ont pas fini d’éclater au grand jour. On y retrouve une équipe attachante, une intrigue au dénouement qu’on ne voit pas venir, et un ancrage local qui nous fait voyager entre la plaine valaisanne, le Val d’Hérens et le canton de Vaud.
Le fait que Tatjana Malik exerce le métier d’inspectrice spécialiste en sciences forensiques rajoute du réalisme à l’investigation et aux procédures. Enfin, si j’avais pu déplorer un léger manque de développement des protagonistes récurrents dans son opus précédent, nous apprenons ici à mieux connaître Morgane et son conjoint, ce qui m’a beaucoup plu, étant friande de détails personnels.
En résumé
Un très bon polar régional !
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A propos de l’auteure du roman
Tatjana Malik est d’origine australienne et suisse. Après des études d’infirmière, elle se dirige vers le métier de policier, passion qu’elle avait depuis l’adolescence. Elle exerce en tant que gendarme, puis inspectrice pour la police cantonale vaudoise, pour finir par s’orienter vers les sciences forensiques. En plus de la peinture et de la musique, elle s’adonne à l’écriture avec succès et a déjà publié 4 polars : Un lien indélébile (Editions Mon village, 2018), Le loup du Val de Bagnes (2020), Dérive (2022) et enfin Le serpent du Val d’Hérens (2024), chez 180° Editions.
A propos du livre
180° Editions
Suisse, juin 2024
382 pages