Polars, thrillers,  Suisse

La tête hors de l’eau – Christophe Barraud

Quatrième de couverture

Delphine est fière de son travail. Fondatrice d’une agence de voyages prospère, la pandémie stoppe tout ce qu’elle a créé du jour au lendemain, l’enfermant malgré elle dans un rôle de mère au foyer. Les problèmes financiers s’accumulent et la poussent dans une profonde dépression. Une seule thérapie naturelle lui fait désormais du bien: les bains en eaux glacées.

Mais tout s’effondre à nouveau lorsqu’un homme de son groupe ne revient pas sur la plage. Un homme en partie responsable de sa déchéance.


Mon avis

Mariée et mère d’une petite fille, Delphine broie du noir depuis des mois suite à la crise du Covid qui a fait voler en éclats l’équilibre qu’elle avait construit, et le business qu’elle avait durement crée. Pour tenter de garder la tête hors de l’eau, elle se rapproche d’un petit groupe pratiquant les bains en eaux glacées dans le Léman, et trouve dans cette activité un apaisement, une bouffée d’oxygène. Malheureusement, le destin ne lui laissera pas de répit, dès le moment où l’un des membres du cercle, faisant fi des consignes de base, disparaît…

Proposer une histoire tournant autour de la pratique des bains en eaux froides est intéressante et originale, mais aussi très instructive : la liste des bienfaits que ressent l’héroïne nous donnant (presque) l’envie de braver la température du lac pour tester l’expérience. En proie à un grand désarroi moral et à des crises d’angoisse, les troubles de Delphine sont explicités avec beaucoup de finesse et d’empathie, rendant son personnage très attachant. Au travers de la situation professionnelle de Delphine, Christophe Barraud apporte un éclairage social à son polar en parlant du quotidien des indépendants lors de la pandémie, des grandes difficultés vécues par certains travailleurs, et ceci malgré les aides de la Confédération.

Le scénario se dessine pas à pas, les évènements sont amenés subtilement, le suspense monte crescendo, surtout à partir du moment où la police commence à enquêter et que nous percevons les liens tissés. Portée par une écriture entrainante et directe, ainsi que par des chapitres très courts, cette enquête ne laisse pas de temps mort. Connaissant maintenant le style de l’auteur et son habileté à brouiller les pistes, je me doutais bien qu’il ne fallait pas se fier aux apparences et je n’ai pas été déçue ! A l’instar de ces précédents polars, la résolution se révèle encore une fois machiavélique !

Un grand merci à Christophe de m’avoir permis de découvrir son roman en bêta-lecture avant de le soumettre pour le concours d’écriture organisé par les Éditions de la Rive, qu’il a finalement remporté ! La tête hors de l’eau a en effet gagné le premier prix du Polar de la Rive 2023 ! Félicitations !

En résumé

Un polar glaçant à découvrir !

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A propos de l’auteur du roman

Après avoir tenté l’improvisation théâtrale, Christophe Barraud se tourne vers l’écriture pour assouvir son envie de raconter des histoires. Pendant 20 ans, il écrit et accumule plein d’idées. C’est en décembre 2021 qu’il publie seul son premier roman d’aventures fantastique, La révolte des bonnets rouges. Suivront en Malléable, un thriller sombre teinté de technologie publié en auto-édition (2022), et Mortelle curatelle, aux Éditions Montsalvens (2023).


A propos du livre

Éditions de la Rive
Epesses, septembre 2023
120 pages



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