Dubreuil en campagne – Patrick Chambettaz

Quatrième de couverture

Un squelette est découvert au fond d’une fosse à purin. Un randonneur disparaît en montagne. L’inspecteur Dubreuil, de la police de sûreté, doit parcourir la campagne de son enfance afin de démêler ces différentes affaires. Assisté de son équipe habituelle, il recourt en outre aux services d’une enquêtrice privée, qui se révèle des plus utiles lorsqu’il s’agit de remonter le temps. Dubreuil fouille dans le passé tout en faisant appel à de nouvelles techniques d’investigation. Jonglant entre sa vie de famille et sa soif de justice, il remue ciel et terre pour qu’aucun crime ne reste irrésolu.

Mon avis

Alors que Brenda Lattoria se rend à la crèche pour récupérer sa fille Léonie, la puéricultrice lui parle de son compagnon, dont elle n’a plus de nouvelles depuis son départ en randonnée au Vanil Noir. En tant que juge d’instruction, Brenda ne peut pas aider directement la jeune femme mais promet d’en toucher un mot à son mari, Jonathan Dubreuil, inspecteur à la police de sûreté.

Dans le même temps, Jonathan ­– dit Jo – se rend à Survallon, un village au cœur de la campagne (que l’on imagine fribourgeoise) suite à la découverte d’un cadavre dans une fosse à purin. Dans la ferme qu’ils ont acquise récemment, un couple de jeunes retraités, voulant transformer le réceptacle en fosse sceptique, tombe sur un corps. Son état de squelette laisse présager d’emblée qu’il croupit là depuis bien longtemps et la recherche de preuves et d’autres traces s’annonce compliquée après tant d’années. Dubreuil se retrouve avec deux affaires pour le prix d’une et ne ménage pas ses efforts pour débusquer les coupables.

Des chapitres courts s’enchaînant dans un rythme idéal, une intrigue laissant peu de place aux fioritures, mais allant à l’essentiel, font que l’on lit ce roman d’une seule traite. Si ce polar autoédité va droit au but, Patrick Chambettaz ne transige pas pour autant sur la qualité. Le scénario apparaît comme efficace, réaliste, et se trouve bien ancré dans le terroir suisse, pour mon plus grand plaisir. D’ailleurs, le style de l’auteur fait écho à mon sens à celui de Michel Niquille, habitué lui aussi aux romans policiers ramassés, à l’empreinte locale.

Nous faisons également la connaissance de personnages sympathiques et équilibrés dans leur vie et dans leur tête. Après coup, j’ai réalisé notamment que Dubreuil apparaissait dans d’autres romans de l’auteur, mais avoir commencé par cette histoire n’a pas été un obstacle dans ma compréhension de l’enquête présente.

En résumé

Un polar concis et très plaisant !