Larmes de renard – Matteo Salvadore
Né en 2001, Matteo Salvadore aime les livres depuis petit. En 2017, grâce à sa première nouvelle, il gagne un prix au concours littéraire du Gymnase du Burier. Aujourd’hui étudiant en français et en histoire à l’Université de Lausanne, il publie Larmes de renard, son premier roman paru aux Éditions Plaisir de Lire.
Quatrième de couverture
Il pleut à verse lorsqu’on découvre le cadavre d’un renard éviscéré, cloué sur la porte d’une maison en lisière de forêt. Non loin de là, un corps humain carbonisé gît entre les arbres. L’inspectrice principale de la nouvelle brigade criminelle veveysane, Maude Colomb, est chargée de l’enquête. Alors que les agressions se répètent, Maude et ses agents réalisent que ces crimes sordides sont liés à une ancienne affaire classée dont personne ne veut plus entendre parler.
Mon avis
Nous sommes en juin, des jours caniculaires s’abattent sur la Riviera vaudoise. Maude Colomb, fraîchement promue inspectrice principale de la nouvelle brigade criminelle à Vevey, hérite d’une affaire comme on en rencontre peu dans une carrière de flic.
Grâce à des flashbacks, Matteo Salvadore nous fait découvrir des bribes du passé de l’héroïne et distille les éléments menant à comprendre les crimes. Le tout par petites touches, ce qui contribue à faire monter le suspense et à vouloir connaître la fin, glaçante et inattendue. L’auteur rentre dans certains détails de la vie des personnages pour mieux les appréhender, peut-être que certains trouveront cela insignifiant mais j’aime savoir par exemple comment est la vue depuis leur balcon, ce que mangent les héros – d’ailleurs je salivais à chaque fois que Maude attaquait son pain aux raisins chaque matin ou quand l’équipe se rendait au café en face du poste déguster un burger. Une brigade d’ailleurs très saine et soudée, des collègues comme on aimerait tous en avoir au bureau !
Ce roman représente le profil type du polar que j’aime tant lire : des meurtres, une enquête somme toute classique dans son déroulement mais bien menée, des scènes de crimes difficiles mais pas décrites de manière trop gores, une équipe d’enquêteurs avec qui on a envie de passer du temps et qu’on a envie de connaître.
Si vous me connaissez un peu maintenant, vous savez que je suis fan de romans suisses car c’est l’occasion de me balader virtuellement dans des lieux connus, comme Vevey où j’ai travaillé quelques années, et d’en découvrir d’autres, comme le village de Corbeyrier, au-dessus d’Aigle – en espérant pour ses habitants qu’il ne s’y passe pas autant de choses aussi glauques que dans l’imagination de l’auteur !
La qualité d’écriture et la mise en place de ce polar m’ont bluffée. Pour un premier roman, le jeune Matteo Salvadore, à peine 20 ans, réussit un joli coup ! Je lui tire mon chapeau et espère que cet ouvrage rencontrera un beau succès et lui ouvrira les portes d’une longue carrière dans les lettres, et pour nous, lecteurs, annoncera d’autres tomes avec ces enquêteurs de choc !
En résumé
Un polar suisse à ne pas rater !