Romans,  Suisse

Jardin d’été – Abigail Seran

Quatrième de couverture

Élé et Charles, couple de jeunes retraités, accueillent leurs petits-enfants pour un mois de vacances. Pour la première fois, ils sont tous là, les jumeaux londoniens John et June et Iris, la fille d’Agathe, mère angoissée à l’idée de laisser son enfant chez ses parents. Une famille, comme un mobile, maintenue en harmonie grâce au rôle et à la position de chacun. Alors, quand au cœur de cet été bourguignon le passé refait surface, le fragile équilibre est mis à mal.


Mon avis

Voici venu le temps de vacances d’été. Éléonore et Charles sont prêts à recevoir leurs petits-enfants pour quelques semaines. Grand-mère en apparence fantasque, Élé se teint les cheveux dans des couleurs improbables, s’éclate à faire de la poterie, recluse dans son atelier, musique à fond, ce qui contraste beaucoup avec l’image d’ancienne directrice et propriétaire de cabinet de gestion de fortune. Charles, quant à lui, gère les repas et tempère tout le monde avec sa force tranquille.

Fille aînée du couple de retraités, Agathe redoute les retrouvailles avec ses parents, mais elle craint surtout de laisser sa fille Iris, repensant à ses propres souvenirs d’enfance et aux mauvais moments qu’elle passait face à ses cousins. Âgés de 12 ans, les trois petits-enfants sont très différents : les jumeaux June et John, anglais par leur mère, vivent à Londres, et Iris, avec son air juvénile, est une gamine surprotégée et gâtée.

Dans la grande demeure de Bourgogne, les journées s’étirent sous la chaleur, suivant un rythme lent, entre les repas sous les arbres, les baignades, les parties de foot ou de badminton, et les tours au village ou à la brocante. Et pour les jours maussades, les seniors ont prévu une activité qui va occuper les jeunes gens et leur faire découvrir des trésors, dont certains auraient mieux fait de rester cachés.

Même si Élé, la matriarche, rêve de réunir toute sa famille, cela n’arrive que rarement. On sent un malaise latent, et les relations ne vont pas s’arranger lorsque June tombe sur un objet ayant appartenu à sa grand-mère, forçant cette dernière à dévoiler un secret qui aura l’effet d’une bombe sur l’équilibre familial !

Abigail Seran nous livre un récit touchant, porté par des personnages attachants. Les non-dits et leurs conséquences sont aussi au cœur du livre, laissant des traces difficiles à effacer, mais au-delà du tsunami des révélations, Jardin d’été fait à mon sens la part belle à la famille et à la douceur des instants de partage et de bienveillance entre générations.

Avec ses descriptions, l’auteure valaisanne a su trouver les mots justes pour nous transporter dans l’ambiance estivale indolente de cette maison de campagne. Cette lecture m’a plongée dans une nostalgie heureuse de mes souvenirs chez mes grands-parents, durant ces vacances qui paraissaient infinies et si douces.

En résumé

Une histoire touchante et émouvante !

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A propos de l’auteure du roman

Valaisanne, Abigail Seran est juriste de formation et a travaillé dans le monde bancaire, dans le conseil, mais aussi comme chargée d’enseignement. Elle a écrit 8 livres, participé à des ouvrages collectifs et publié dans des revues. Elle est également à l’origine du projet d’écriture participative D’écrire ma ville, décliné à ce jour en 5 villes de Suisse romande. Depuis 2022, elle dirige la MEEL, la maison des écrivaines, des écrivains et des littératures, à Monthey.


A propos du livre

Editions Okama
Genève, juin 2024
208 pages

p.s : à noter que le roman a été publié une première fois en 2017, sous le même titre, aux Editions Luce Wilquin, et que cette réédition inaugure la nouvelle collection OKA’poche des Editions Okama.





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