Gloria Vynil – Rose-Marie Pagnard
Voici le deuxième livre que je lisais dans le cadre du Prix des lecteurs de la ville de Lausanne, toujours grâce à la générosité de la ville et des différentes maisons d’éditions qui ont mis à disposition du public les ouvrages en compétition. Je vous parle aujourd’hui de Gloria Vynil de Rose-Marie Pagnard, publié aux Éditions Zoé.
Quatrième de couverture
Porter en soi une amnésie comme une petite bombe meurtrière, avoir cinq frères dont un disparu, vivre chez une tante folle de romans : telle est la situation de Gloria, jeune photographe, quand elle tombe amoureuse d’Arthur, peintre hyperréaliste, et d’un Muséum d’histoire naturelle abandonné. Dans une course contre le temps, Gloria et Arthur cherchent alors, chacun au moyen de son art, à capter ce qui peut l’être encore de ce monument avant sa démolition.
Mon avis
Gloria Vynil, la passionnée, vidéaste et photographe, se lance sans concession dans le projet de documenter la fin d’un muséum d’histoire naturelle voué à la démolition. Aux côtés d’Arthur, que le hasard a mis sur son chemin – et dont elle tombe amoureuse – ils poursuivent le même but envers ce lieu. Leur amour m’est apparu comme étrange et égoïste, car surtout porté par leur projet commun.
Évoluant dans un monde d’artistes, Gloria Vynil est une jeune femme originale. Sa famille lui cache un lourd secret : la mort de son père dans des circonstances dramatiques (attaqué par une meute de chiens). La petite Gloria, alors âgée de 6 ans au moment des faits, a totalement perdu la mémoire de cet épisode tragique mais ses 5 frères la tiennent pour responsable de ce décès et certains aimeraient lui rafraichir la mémoire. La vérité finira par éclater, douloureuse mais nécessaire.
Très loin de ma zone de confort, je dois avouer que dans les premiers chapitres, j’ai eu peur de devoir laisser ce livre de côté et pourtant je n’ai jamais abandonné une lecture. Je mets un point d’honneur, par respect pour les auteurs, à finir tous les livres que je lis. Je vais toujours jusqu’au bout aussi pour savoir si les choses s’améliorent et pour connaître la fin. Quelque chose dans le style de l’auteure m’a perturbée au départ et je n’arrive toujours pas à mettre le doigt dessus précisément : peut-être le ton un peu trop lyrique à mon goût ou la manière de parler des personnages ou encore l’univers spécial peuplé de bêtes empaillées dans lequel évoluent les héros ?
Au fil des pages, Gloria, notre héroïne fantasque, se laisse apprivoiser. Le récit aussi, à mon grand soulagement mais pas au point de me faire apprécier pleinement l’histoire.
En résumé
Un récit sur la culpabilité, l’amour, l’art et le poids du passé qui n’a malheureusement pas su me convaincre…
Informations :
Éditions Zoé
Genève, février 2021
208 pages
2 Comments
Fattorius
Bonsoir Rebecca!
Je viens de le lire et de le chroniquer sur mon blog, ce « Gloria Vynil » – j’y ai trouvé une légèreté curieuse mais pas désagréable, même si elle est marquée par ce secret de famille qui ne veut pas se révéler. Le personnage de Gloria m’a paru finalement attachant, plus peut-être que l' »Ours » Arthur.
Quant au nom du personnage principal, c’est une super trouvaille à mon avis.
Bonne semaine à toi!
T'as où les livres ?
Bonjour Daniel !
Je te rejoins dans ton appréciation de ce livre étrange…mais je suis restée un peu (beaucoup) perplexe par cette histoire…
Bonne semaine et bonne lecture
Rebecca