Nom d’un chien, nom de Dieu et non grata – Marcel Tissot-Dit-Sanfin

Quatrième de couverture
Un de ces matins où il faut quelques secondes pour remettre le monde là où on l’a laissé la veille.
– Bonjour, dit-elle debout au pied du lit, en enfilant son pantalon.
Je lui réponds que cela reste à voir, en me levant pour me servir un verre d’eau à la cuisine qui se trouve à deux mètres, car j’habite un minuscule studio meublé.
– C’est vrai que tu écris des scénarios pour Hollywood ?
– Hollywood, ça reste à voir ça aussi. Mais, oui, je suis scénariste, et actuellement sur un gros coup…
– Un gros coup oui je sais.
Il y a quelques secondes de silence pendant qu’elle remet son haut.
Mon avis
Trentenaire fraîchement célibataire, Valery Dalton vit depuis sa rupture dans un petit appartement meublé, quelque part dans une ville anonyme suisse. Son plus grand rêve est de devenir scénariste, mais les idées peinent à arriver, de même que le succès qui va avec. En attendant, il gagne sa croûte en tant qu’ouvrier, dans la même usine que son meilleur pote Miguel.
Lors d’une soirée barbecue sur une plage avec des amis, il fait la connaissance de Mathilde, qu’il perçoit immédiatement comme étant la femme de sa vie. Seul problème : la belle est déjà en couple, et de surcroît avec ce beau et talentueux écrivain que l’on voit partout !
Bienvenue dans le quotidien tantôt touchant, tantôt déjanté de Valery. Adepte de l’autodérision et des abus d’alcool, l’apprenti scénariste ne manque pas une occasion de se faire remarquer, quitte à se mettre dans un sacré pétrin.
Pour son premier roman, Marcel Tissot-Dit-Sanfin nous embarque dans les affres et les frasques de son héros, à qui l’on pourrait coller l’étiquette de marginal, de raté, mais qui a la qualité de croire dur comme fer en son destin. Avec ce texte très court (moins de cent pages) mais foisonnant de situations loufoques, l’auteur révèle une plume délicieuse, pleine d’humour, et un ton irrévérencieux qui fait mouche.
En résumé
Une histoire décalée et très plaisante !

