Les filles qui mentent – Eva Björg Ægisdóttir
Quatrième de couverture
Elma, ancienne inspectrice de la brigade criminelle de Reykjavík, pensait mener une vie paisible à Akranes, un petit village au nord de la capitale. Mais en Islande, la beauté des paysages dissimule souvent une réalité bien plus sombre.
Quand le corps d’une femme est retrouvé dans un champ de lave, Elma et son équipe se retrouvent chargés de l’enquête. Cela fait sept mois que cette mère célibataire a disparu, ne laissant qu’un simple mot d’excuses sur la table de la cuisine. Entre cruauté adolescente, préjugés de petite ville et mensonges d’enfants qui portent les péchés de leurs parents, c’est le début d’une longue suite de secrets dissimulés par les brumes du passé qu’Elma se charge de découvrir.
Mon avis
Alors qu’ils jouent non loin de leur maison de vacances au pied du cratère de Grábrók, deux enfants tombent sur un cadavre dissimulé dans une cavité. Le corps montre des signes de coups violents mais a été relativement bien conservé grâce aux conditions climatiques propices de sa cachette. Rapidement, on découvre qu’il s’agit de Maríanna Thórsdóttir, une jeune femme qui avait disparu au printemps dernier. A l’époque, cette affaire avait grandement attisé la curiosité des médias, surtout au vu des démêlés de la disparue avec les services sociaux pour la garde de sa fille. Des recherches étendues avaient alors été entreprises mais sans succès. Les forces de l’ordre avaient vite classé le cas en suicide…
Sept mois plus tard, en plein cœur de l’hiver glacial et venteux, la découverte du corps relance les investigations. Elma et son collègue Sævar, de la police d’Akranes, rouvrent donc l’enquête. Malheureusement, les mois ont filé et la mémoire des potentielles personnes impliquées n’est plus très fraiche, laissant les policiers avec peu de pistes et toujours les mêmes interrogations au sujet des dernières heures de la jeune femme.
Après un premier tome très réussi (Elma, Ed. de La Martinière, 2021), cette série s’annonce sous les meilleures auspices. J’ai retrouvé avec grand plaisir le poste de police d’Akranes – petite bourgade au nord de Reykjavík – avec son équipe de flics attachants et sympathiques. Depuis le début de sa nouvelle affectation, Elma a bien changé et recommence à sourire à la vie après le drame qui l’a fait fuir la capitale et retourner dans sa ville natale.
N’ayant pas (encore) une grande expérience des polars islandais – à part quelques livres de Ragnar Jónasson et Arnaldur Indriðason –, je note néanmoins une certaine constante : un rythme (très) lent, des enquêtes qui peinent à progresser, peu d’actions, mais ce savant mélange fonctionne à merveille et on finit par être emporté dans l’histoire et aimer ça.
Pour son deuxième polar, Eva Björg Ægisdóttir m’a complètement baladée ! Entre apparences trompeuses, faux-semblants et mensonges, la résolution révèle d’agréables surprises et rebondissements, et aborde des thèmes importants mais tabous, telle que la dépression post-partum, le manque de fibre maternelle et les relations parents-enfants problématiques.
En résumé
Un polar islandais qui réserve de très bonnes surprises !
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A propos de l’auteure du roman
Née à Akranes en 1988, Eva Björg Ægisdóttir a étudié en Norvège. En rentrant en Islande elle se lance dans l’écriture. Elma, son premier roman, est publié en Islande en 2018 et remporte le Blackbird Award, un prix qui récompense les nouveaux auteurs islandais et qui a été créé par les écrivains Yrsa Sigurðardóttir et Ragnar Jónasson. En français, les livres de l’auteure sont publiés par les Editions de la Martinière. Elma sort en 2021, suivi par Les filles qui mentent (2022), Les garçons qui brûlent (2023) et Le Clan Snæberg (2024).
A propos du livre
Editions de La Martinière
Paris, avril 2022
416 pages
Traduit de l’islandais par Jean-Christophe Salaün
Merci aux Editions de La Martinière et à NetGalley France pour ce Service Presse.