Le combat des Vierges – Laurent Eltschinger
Quatrième de couverture
La première enquête de l’inspecteur Jean-Bernard Brun.
Dans la région de Posat (Suisse), les cadavres se suivent et se ressemblent en cette Semaine sainte. C’est une enquête pas très catholique qui attend Jean-Bernard Brun et sa fine équipe. En vérité, JiBé vous le dit, ça pue les crimes religieux. Et si, pour en faire toute la lumière, il fallait remonter le temps et comprendre comment ce village a pu devenir un important lieu de pèlerinage, sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle ? Ses investigations, enchevêtrées dans des événements mystérieux, pourraient bien venir perturber son esprit cartésien. Il va boire le calice jusqu’à la lie dans une énigme qui prend des airs de chemin de croix. Mais bon, comme il aime à le répéter : « Qu’importe la croyance, l’important est de croire ! » Et vous, vous y croyez ?
Mon avis
Un matin d’avril 2019, peu avant le week-end pascal, un employé du barrage de Rossens sur le lac de la Gruyère découvre un corps au pied de la construction. Mais c’est précisément dans quelques minutes qu’est prévu un important lâcher d’eau, une ouverture des vannes programmée depuis longtemps ! Le timing s’avère plus que mauvais car l’événement pourrait bien perturber la scène de crime… L’enquête est confiée à Jean-Bernard Brun, dit JiBé, inspecteur principal de la police fribourgeoise. Les investigations ne seront pas de tout repos, plusieurs cadavres venant s’ajouter à la liste et les doutes s’installant au vu du manque d’informations concrètes pour coincer le coupable.
En plus d’être une enquête bien ficelée et prenante, Le combat des Vierges est l’évocation très instructive de l’histoire des Jésuites dans le canton de Fribourg au fil des siècles, ainsi que du passé du bourg de Posat et de sa chapelle, lieu de pèlerinage sur la via Jacobi, le tronçon suisse du chemin de St-Jacques-de-Compostelle. Le roman apporte aussi des éclairages sur la place importante du catholicisme en terres fribourgeoises, religion dont notre héros ne manque pas d’écorner l’image en faisant part de son point de vue.
Avec ce premier tome bien ancré dans le terroir local – comme le veut la collection Vanil Noir des éditions Montsalvens – Laurent Eltschinger nous propose une intrigue certes calme mais aux évènements inattendus et au dénouement peu conventionnel, laissant planer le mystère, et garantissant au lecteur un vrai questionnement sur les croyances et les apparences.
Enfin, autre point agréable dans ce polar, contrairement à de nombreux flics dans les romans noirs, notre policier semble être un homme normal, sans histoires, ni addictions et entretenant une relation saine avec sa compagne. En prime, les membres de son équipe sont pleins d’enthousiasme, de professionnalisme et d’humanité, ce qui les rend très attachants et donne envie de continuer à faire leur connaissance dans les prochains tomes.
Mention spéciale pour le label Swiss Made apposé au dos du livre : en effet les éditions Montsalvens bénéficient de cette certification symbolisée par la fameuse arbalète, car leurs livres sont composés, imprimés et reliés à 100% en Suisse !
En résumé
Une belle découverte que ce premier tome des enquêtes de JiBé Brun !
*****************************
A propos de l’auteur du roman
Né en 1972, Laurent Eltschinger a grandi à Posat, dans le canton de Fribourg. Employé de commerce de formation, il exerce divers métiers avant de se reconvertir en documentaliste multimédia. En dehors de l’écriture, il aime la cuisine, l’œnologie, le patrimoine et son canton d’origine. En 2020, il participe au concours du Prix Vanil Noir, organisé par les Éditions Montsalvens, termine troisième et signe un contrat pour la publication de son premier polar, Le combat des Vierges (juin 2021). Suivront Sur le plancher des vaches (novembre 2021), Mets de l’eau dans ton vin ! (août 2022) et Meurtre compte triple (juin 2023), tous publiés aux Éditions Montsalvens.
A propos du livre
Editions Montsalvens
Bulle, juin 2021
216 pages
Articles similaires
Les protégés de Sainte Kinga – Marc Voltenauer
Le calendrier de l’après – Nicolas Feuz
