Illégaliste – Thierry Luterbacher
Je vous parle aujourd’hui de Illégaliste de Thierry Luterbacher, paru chez Bernard Campiche Éditeur. Il s’agit du troisième livre que je lisais dans le cadre du Prix des lecteurs de la ville de Lausanne. La sélection est très déroutante, tout comme les deux précédents, cet ouvrage m’a fait sortir de ma zone de confort et découvrir un autre univers et ce n’est pas pour me déplaire !
Quatrième de couverture
Aristote Gatineaux, révolutionnaire au cœur pur, membre d’un groupuscule de guérilla urbaine, doit assassiner le PDG d’une multinationale d’agrochimie pour combattre un capitalisme corrompu. Mais entre l’anarchisme et l’amour, l’activisme et la sagesse, les marges et le réconfort du système, son cœur est déchiré. Et lorsqu’il rencontre Gunilla, c’est la vie cachée, heureuse peut-être, qu’il tente.
Mon avis
Aristote, notre héros, issu d’un milieu modeste, a embrassé une carrière inavouable. Il se bat pour ses convictions mais cela a un prix : mentir à la femme qu’il aime, faire attention, rester sur ses gardes en permanence. Sa vie va prendre un tournant inattendu lorsqu’il se retrouve face à une des ses victimes potentielles et n’arrive pas à passer à l’action. S’ensuivent une errance, une fuite au hasard, des rencontres et la découverte de ses valeurs profondes. L’amour va le faire changer, l’aider à renouer avec son passé et sa famille, pour enfin trouver la paix et une forme de rédemption.
L’auteur évoque des thèmes dans l’air du temps et qui questionne le lecteur : l’avenir du monde, les pesticides, la globalisation, les méfaits du capitalisme à tous crins… Mais jusqu’où peut-on aller pour défendre ses idées ? Jusqu’à renier sa famille ? Jusqu’à tuer ?
La plume de Thierry Luterbacher rend bien compte de la sensibilité et des questionnements qui habitent Aristote, ainsi que de la force de sa démarche et des méthodes de son groupe, peu orthodoxes, voire criminelles bien souvent. Loin de mes lectures habituelles, et contre toute attente, cette histoire touchante m’a beaucoup plu.
En résumé
Un livre sans prétention, très agréable à lire, et qui, comme on dit en Suisse, m’a déçue en bien !
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p.s : encore un grand merci à la ville de Lausanne et également à l’éditeur Bernard Campiche, d’avoir mis à disposition du public cet ouvrage en compétition.