Polars, thrillers,  Suisse

Leena – Jan Länden

Quatrième de couverture

Un cadavre putréfié va plonger Leena Fournier, inspectrice à la brigade criminelle genevoise, dans l’enquête la plus spectaculaire menée par la police judiciaire depuis sa création. Confrontée aux aspects les plus sombres de l’âme humaine, elle va être emportée au cœur du crime organisé international, de Turin à New York en passant par Belgrade. Un face-à-face avec la réalité du banditisme moderne dont l’unique frontière est la rencontre avec un prédateur encore plus sanguinaire.


Mon avis

A 38 ans, Leena Fournier, finlandaise par sa mère, suissesse par son père, est une belle brune déterminée. Sûre d’elle, mais cherchant à faire passer sa beauté au second plan, elle adopte un look de garçon manqué. Tête bien pleine dans un corps bien fait, après un bachelor en psychologie, elle enchaîne sur un master en criminologie, qui lui vaut de gravir les échelons et de devenir inspectrice principale au sein de la police judiciaire genevoise.

Mort depuis plusieurs jours, un homme est retrouvé dans son appartement luxueux de Frontenex, quartier huppé de Genève. Des signes de décomposition avancée, accompagnés d’une odeur pestilentielle et d’asticots, vont mettre les nerfs et les estomacs des policiers à rude épreuve. On découvre vite qu’il s’agit de Lorenzo Gimoni, propriétaire d’une boutique de cigares, d’origine calabraise. Des indices orientent tout de suite les forces de l’ordre vers un crime mafieux.

La brigade du Boulevard Carl-Vogt se lance alors dans une enquête d’envergure, aux répercutions internationales. Leena et ses collègues mettent les pieds dans le monde pourri du grand banditisme, pris dans les tentacules de la mafia, où règlements de comptes sanglants, trafics et blanchiments d’argent sont monnaie courante.

Écrivant sous pseudonyme pour garantir son anonymat, Jan Länden sait de quoi il parle, lui-même policier, au service de Fedpol, la police fédérale suisse. On n’a aucune peine à imaginer que l’histoire colle à la réalité, et que l’auteur a pioché dans son expérience sur le terrain, donnant un réalisme certain à l’affaire, le tout appuyé par le jargon policier.

Pour son premier roman, Jan Länden a parfaitement su maitriser les codes pour livrer un polar entrainant et mené avec brio. Les investigations conduisent notre héroïne bien au-delà de sa juridiction, entre l’Italie, les Balkans, les États-Unis entre autres. Au-delà de l’excellente intrigue au rythme soutenu, ce sont l’ambiance et les liens forts entre les flics genevois qui font mouche, unis comme une grande famille, aussi bien dans leur mission que dans les moments de détente.

Et que dire de la fin qui laisse présager un deuxième tome des plus haletants ? Ça tombe bien, Rapimentu (Slatkine, 2022) m’attend déjà dans ma Pile à Lire.

En résumé

Une enquête diablement efficace et des personnages très attachants !

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A propos de l’auteur du roman

Tout comme son héroïne, Jan Länden est finlandais et valaisan. En 1995, il entame sa carrière au sein de la police judiciaire genevoise, où il restera 18 ans. Il intègre ensuite fedpol et gagne une expertise en grand banditisme international. Étant toujours en poste, il publie ses romans sous pseudonyme : Leena (2021) et Rapimentu (2022), tous deux édités chez Slatkine.


A propos du livre

Editions Slatkine
Genève, mai 2021
384 pages



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