L’appel de la sirène – Emelie Schepp
Quatrième de couverture
Norrköping, Suède. Deux femmes sont retrouvées noyées sur les bords du fleuve de la ville. Leurs jambes cousues entre elles leur donnent l’apparence de funèbres sirènes. Lorsqu’un troisième corps est découvert avec ce même détail macabre, la pression monte pour la procureure Jana Berzelius, en charge de l’enquête avec les policiers Henrik Levin et Mia Bolander. Les allées et venues d’une voiture près des lieux du crime sont peut-être la clé…
Mon avis
Dans ce cinquième tome des enquêtes de la procureure Jana Berzelius, les policiers vont faire de macabres découvertes à quelques jours d’intervalle : plusieurs corps de femmes sont repêchés dans la rivière de Norrköping, les jambes cousues comme des sirènes. Une quatrième femme vient d’être portée disparue, mettant les nerfs de l’équipe à rude épreuve, tous souhaitant la retrouver avant sa mort qui paraît imminente, au vu de la régularité des actes de ce serial killer.
Dans le même temps, le chemin de Jana croise à nouveau celui de son ennemi de toujours, Danilo Peña. Pourtant interné dans une unité psychiatrique, avec mise à l’épreuve, ce dernier jouera un rôle inattendu dans la résolution du cas, et relancera le souhait de Jana de le mettre hors d’état de nuire pour de bon !
Emelie Schepp écrit des polars dans la pure tradition nordique, mais avec un rythme et un suspense qui tranchent à mon sens avec d’autres auteurs du genre. Les affaires sont prenantes et l’auteure sait y apporter une touche haletante, qui emporte le lecteur avec frénésie surtout dans les derniers chapitres. Avec cette intrigue, elle nous plonge dans le milieu pénitentiaire psychiatrique, un univers clos qui confère une approche angoissante au roman.
Cette cinquième enquête est l’occasion de retrouver tous les personnages récurrents qui font le succès de cette série. Contre toute attente, Jana et Danilo commencent à fendre gentiment leur carapace de durs à cuire. L’auteure laisse entrevoir des sentiments que nous n’avons pas l’habitude de voir chez ces deux héros sombres et torturés, et présage de développements intéressants dans les tomes à venir.
Précisons enfin que même si les affaires sont indépendantes et qu’il est toujours souhaitable de commencer une série par le début, cela apparaît comme indispensable ici, afin d’appréhender le passé compliqué de la procureure Jana Berzelius et les liens inextricables qu’elle entretient avec Danilo.
Voici donc l’ordre de lecture :
1) Marquée à vie
2) Sommeil blanc
3) D’une mort lente
4) La marque du père
5) L’appel de la sirène (la présente chronique)
6) Les griffes du silence (déjà présent dans ma pile de lecture et que je lirai bientôt)
7) Ne réveille pas l’ours qui dort
En résumé
Des enquêtes suédoises à suivre !
*****************************
A propos de l’auteure du roman
Emelie Schepp est née en 1979 à Motala, en Suède. Depuis la sortie en autoédition en 2013 de son premier polar, Marquée à vie, elle a connu un joli succès dans le monde avec sa série Jana Berzelius. En 2016, 2017 et 2018, elle gagne le prix d’auteure de l’année au Gotland Crime Festival. Ancienne cheffe de projet dans la publicité, elle se consacre aujourd’hui à l’écriture.
A propos du livre
Éditions Harper Collins France
Paris, mai 2021
400 pages
Traduit du suédois par Rémi Cassaigne