Dark secrets / Celui qui n’était pas un meurtrier – Hjorth & Rosenfeldt
Quatrième de couverture
Västerås, petite ville de Suède. Le commissaire local ne prend pas très au sérieux la disparition d’un jeune de 16 ans, pensant à une simple fugue. Quand on retrouve le corps de l’adolescent dans une mare au centre de la forêt, le cœur arraché à coups de couteau, l’affaire prend une dimension nationale. Sebastian Bergman, un profiler solitaire, intuitif et brillant, mais aussi égocentrique et arrogant, se lance dans cette enquête difficile. Aux prises avec ses anciens démons et une addiction au sexe, il mêle impératifs de l’enquête officielle et recherches personnelles. Dans cette petite ville où chacun semble avoir quelque chose à cacher, l’assassin pourtant ne cesse de lui échapper…
Mon avis
Ce roman est le premier d’une série de sept tomes, écrits à quatre mains dont celles expertes de Hans Rosenfeldt, scénariste de la série télé The Bridge. Les deux auteurs savent s’y prendre pour nous faire accrocher à l’enquête et nous tenir en haleine. Les polars nordiques ne sont en général pas les plus rythmés mais ici les pages défilent vite. On pense avoir un suspect, et bam ! Retournement de situation ! Et à nouveau ! Et ceci jusqu’au twist final des plus surprenants.
Le personnage de Sebastian, le psychologue, est très spécial, et j’avoue, peu aimable. Bien sûr, il a ses casseroles, ses blessures, ses névroses, comme tout bon héros de polars mais pour un profiler, il n’a aucune psychologie envers les autres. Arrogant, il se met toute l’équipe à dos. Néanmoins, dans les dernières pages, on entrevoit quelques situations qui le rendent plus humain mais pas plus attachant. Heureusement, le reste de la brigade relève un peu le capital sympathie.
Un seul petit regret : la météo et l’ambiance scandinave m’ont un peu manqué. Ici point de neige, ni de pains à la cannelle, ni d’hectolitres de café. La ville de Västerås se trouve très peu décrite, certes elle n’est pas mémorable, j’y suis passée en 2013 et je n’en garde pas tellement de souvenirs. Mais les auteurs ont pris le parti de se concentrer sur la psychologie des personnages, c’est plus constructif et profond que de parler de la pluie et du beau temps mais j’apprécie les mises en situation qui me transportent dans ces pays nordiques que j’aime tant.
Je n’avais jamais entendu parler de ces romans alors que le premier tome est sorti en 2010 en suédois et en 2013 en français. Peut-être ont-ils été éclipsés par le phénomène Millénium à l’époque ? Alors un tout grand merci Anaïs Serial Lectrice pour la découverte.
A noter que ce premier tome a été réédité chez Babel Noir en mars 2022 sous le titre Celui qui n’était pas un meurtrier.
En résumé
Une enquête rondement menée, un polar suédois très efficace ! Je vais continuer cette série avec grand plaisir.
Informations
Editions Prisma
novembre 2013
–
Babel Noir, mars 2022
420 pages
Traduit du suédois par Max Stadler