La malédiction de « Sorcière » – Xavier Michel

Quatrième de couverture

Après son enquête éprouvante autour du meurtre de l’écrivain Marc Voltenauer, Philibert Ramuz a pris une retraite bien méritée. Mais il s’ennuie ! C’est alors qu’en visitant le temple Saint-Vincent à Montreux il assiste par hasard à une répétition du spectacle musical Sorcière. Il ne peut résister à la tentation de se lancer dans une nouvelle affaire rocambolesque où l’on retrouve ce coup-ci des personnalités du milieu musical romand telles que Pascal Rinaldi, Thierry Romanens, Pierre Smets, Gjon’s Tears, Marc Aymon, Dominique Tille ou le duo Aliose. Mais pas que ! Le désormais détective a recruté un nouveau bras droit bien connu des lecteurs…

Mon avis

Dans le titre de ce livre, Sorcière fait référence au spectacle musical, créé et écrit notamment par Xavier Michel et Alizé Oswald, ensemble à la ville et au sein du duo Aliose.

En janvier 2024, alors en pleine phase créatrice, la tête dans le guidon, Xavier commence à ressentir d’étranges symptômes et s’imagine qu’une malédiction le frappe. Serait-ce un effet de son travail acharné et de toutes les recherches liées aux sorcières ?

Les mois passent, les troubles de Xavier empirent, une faune de fidèles bigarrés se met à poursuivre le jeune homme qu’ils considèrent comme un prophète. En parallèle la troupe se monte, les représentations tests s’enchaînent. Un soir, l’inspecteur Philibert Ramuz, fraîchement retraité, vient assister aux répétitions au temple Saint-Vincent à Montreux, et constate des faits troublants, qui le poussent à vouloir enquêter. Il se transforme alors en détective privé, aidé dans sa tâche par un assistant surprenant.

Xavier Michel reprend la formule de son précédent ouvrage (Mais qui a tué Marc Voltenauer ?, Slatkine, 2022) en brouillant les pistes avec ce subtil mélange entre réalité et fiction, et en écornant ses collègues artistes et autres acteurs du monde culturel suisse romand. Le contexte de la mise en place de cet événement musical, les noms des artistes, leur rôle sont bien authentiques, mais l’auteur y ajoute des passages loufoques où l’autodérision et l’humour prennent le dessus. Mention spéciale pour les savoureuses notes de bas de pages servant de joutes verbales entre l’éditeur et l’écrivain.

Cette malédiction nous place dans les coulisses du spectacle, de sa genèse à son succès fulgurant dès sa première, et jusqu’à sa tournée en Suisse romande en 2025. N’ayant pas vu Sorcière, j’ai parfois été un peu perdue dans certaines évocations et à la mention de quelques noms inconnus, mais au final cela ne m’a pas empêchée d’apprécier ma lecture et de rire de bon cœur lors de certaines scènes très cocasses.