Polars, thrillers,  Suisse

La fin du week-end – Michaël Perruchoud

Quatrième de couverture

Jocelyn Mervelet est un flic par défaut, qui s’occupe des statistiques judiciaires en traînant sur Internet. Le bleu ne se passionne pas pour son travail et se contente de paperasse. Mais plongé devant une série d’assassinats que rien ne relie, sinon qu’ils se produisent le week-end, le voilà persuadé d’être face à un tueur en série. Reste à le prouver.


Mon avis

Jocelyn Mervelet, surnommé Joss, habite dans le quartier des Eaux-Vives à Genève. Du haut de ses 37 printemps, il exerce le métier de flic, sans aucune conviction. Arrivé là par le fruit de relations, son quotidien s’étire doucement. Il suit son petit train-train, ne met jamais les pieds sur le terrain et se plait à être cantonné à fournir des statistiques à ces chefs.

En couple – mal assorti – avec Valentine, femme d’affaires redoutable et passablement occupée, Joss se retrouve bien souvent à gérer son beau-fils Julien, préado sympathique.

Une nuit, Jocelyn est réveillé par un coup de fil, son collègue lui demandant de se rendre dans un immeuble de la rue Maunoir, des cris auraient été entendus. Habitant à quelques rues de là, il sait bien qu’on fait appel à lui par commodité. Dans un état comateux et imbibé suite à quelques abus la veille, avouons-le, il sort de chez lui, rencontre un suspect, le prend en chasse mais finit salement assommé dans une ruelle…

Beaucoup d’humour se dégage de ce roman policier aux accents très atypiques. Jocelyn est le parfait antihéros, flic sans l’être, plus porté sur ses potes que sa carrière, il en devient attachant et se révèle au fil des pages être doté d’un certain flair et de ténacité, n’en déplaise à sa hiérarchie.

Avec une plume accrocheuse, irrévérencieuse et des répliques qui font mouche, Michaël Perruchoud signe un polar extrêmement plaisant qui ne se prend pas au sérieux. Ce décalage apporte du sang frais au genre. Et même si le côté original change des habituelles enquêtes parfois trop scolaires, il n’en reste pas moins que l’affaire qui occupe Joss tient la route et en haleine, l’auteur n’ayant fait l’impasse ni sur la qualité des éléments criminels ni sur les rebondissements.

Homme aux nombreuses casquettes – écrivain, journaliste, musicien, directeur artistique des Editions Cousu Mouche ­–, Michaël Perruchoud offre également au travers de la petite vie de Joss une réflexion sur les relations amoureuses, l’amitié, le monde du travail et en finalité sur le but de la vie.

En résumé

Un polar atypique et décalé qui casse très agréablement les codes !

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À propos du livre

Editions Okama
Genève, juin 2025
256 pages



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