Romans,  Suisse

Fribourg Canaille – Michel Niquille

Quatrième de couverture

Trois petites histoires noires où l’humanité garde toute sa place ; pourtant la faiblesse et la lâcheté de certaines personnes les poussent parfois dans les abîmes de la vengeance et de l’irréparable. Avec l’Inspecteur Ferragut en embuscade, sa mauvaise foi et son art de se faire des films de gangsters avec des peccadilles, le lecteur ira de surprise en surprise. Malgré ce tableau un peu sombre, quatre femmes, Louise, Emag, Charlotte et la grosse Lulu apporteront la preuve que le courage est féminin et que l’espoir d’un monde meilleur leur appartient.


Mon avis

Après plusieurs polars, Michel Niquille délaisse le genre policier pour un livre regroupant trois histoires courtes transportant les lecteurs au cœur de Fribourg et quelques décennies en arrière.

Nous faisons d’abord connaissance avec Samuel Tenz, éleveur et sosie de Francis Lalanne, qui voit trois de ses génisses disparaître en route vers les abattoirs de St-Léonard. Puis c’est au tour de Mitch de faire son entrée. Ancien boxeur, il revient dans son canton d’origine pour récupérer une dette de jeu. Il traîne au Buffet de la Gare, savourant anecdotes et verres, au milieu d’une clientèle bigarrée et autres canailles et margoulins, sous la houlette du Boss et de Louise la fidèle serveuse. Les Golay, quant à eux, occupent la dernière scène, et le haut du panier. Entre le père Alphonse – surnommé Fonzi – charcutier de profession, la mère acariâtre vendeuse dans la boutique, Charlotte la fille délurée et Robert le fils adoré parfait en apparence, on peut aisément dire que tout oppose les membres de cette famille atypique. Ne supportant plus ni sa mère ni son frère, Charlotte souhaite leur jouer un mauvais tour et fomente une vengeance plus que jouissive.

Un personnage est commun à ces trois textes : l’inspecteur Aloïs Ferragut. Jurassien expatrié à Fribourg, il n’aime ni les Bernois ni les Singinois. Il travaille à la Sûreté et n’a pas son pareil pour faire craquer les suspects, même les innocents, avec fourberie et traîtrise.

Quel bonheur de retrouver la patte inimitable de Michel Niquille, à savoir des récits courts, sans fioritures, allant à l’essentiel, tout en faisant la part belle aux intrigues originales et savoureuses. Grâce à sa plume directe et précise, il évoque non sans drôlerie les rivalités du terroir face à la ville, les jalousies et les conflits, le tout porté par des personnages hauts en couleur aux caractères bien trempés.

Je tiens à remercier chaleureusement Michel Niquille pour sa confiance, ayant eu la chance de découvrir son manuscrit en tant que bêta-lectrice. J’ai énormément apprécié ces aventures cyniques et sombres, avec toutefois une touche d’humanité, et en filigrane une pointe d’ironie, des traits d’humour et un ton irrévérencieux qui font mouche.

En résumé

Un recueil de trois histoires truculentes en plein cœur de Fribourg !

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À propos du livre

Editions de la Trême
Bulle, septembre 2025
93 pages



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